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Channel: Commentaires sur : Inédit: la version intégrale de l’entretien de Charlotte Lewis
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Par : Commentateur 345

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Il semble que pour certains, il serait injuste d’interroger la crédibilité de Charlotte Lewis. On la compare souvent à une victime ou une plaignante pour laquelle il est difficile de dire ce qu’elle a vécu. A cet égard, il faut peut-être rappeler quelques principes : une personne qui lance une accusation n’est pas de ce seul fait une victime, mais d’abord une accusatrice qui doit apporter la preuve de ses dires. Mettre en doute une accusation lancée à grand fracas médiatique ne signifie pas de jeter l’opprobre sur les victimes qui ont subi des injustices avérées.

Madame Lewis et son avocate se livrent à une double opération médiatique et juridique qui ressemble à une manipulation. Lors de la conférence de presse, Charlotte Lewis lit une déclaration soigneusement rédigé en des termes suggestifs qui accusent Roman Polanski d’avoir commis le pire des abus, mais ne répond pas aux questions des médias. Quand un journaliste demande des précisions sur la nature exacte des événements, son avocate esquive. Elle prétend détenir une « preuve » mais celle-ci n’est pas révélée publiquement. Voilà par quelles méthodes on s’attaque à un homme qui a déjà du mal à se défendre contre deux systèmes judiciaires dont les véritables motivations sont sujettes à caution.

Le même côté douteux caractérise le comportement judiciaire de l’actrice et de son avocate : Madame Lewis, qui est citoyenne britannique et qui dit avoir subi un abus en France il y a plus d’un quart de siècle, ne se tourne ni vers la justice britannique ou française mais voyage vers Los Angeles. Et on comprend cette démarche : en Europe, le délit reproché (selon Madame Lewis, un chantage sexe contre l’obtention d’un rôle dans un film, chantage auquel elle aurait cédé après réflexion ; voir son interview dans le Daily Mail) serait probablement frappé de prescription. Et quel juge français ou britannique accepterait d’ouvrir une enquête sur la base de simples allégations formulées si longtemps après ? On comprend le choix de la Californie : là-bas, un procureur en quête de mandat politique fait campagne électorale en attaquant Polanski tandis qu’il est beaucoup moins sévère sur d’autres dossiers sensibles, là-bas une grande partie des médias et de l’opinion publique sont hostiles à Roman Polanski qui fait figure de coupable idéal qui doit être puni coûte que coûte. Là-bas, espère l’actrice, Roman Polanski « aura ce qu’il mérite », c’est son idée de la justice. Et dans cette affaire, elle ne prend pas beaucoup de risques : contrairement à ce que disent certains, elle ne dépose pas plainte mais se présente comme simple témoin à la justice californienne auprès de laquelle elle peut espérer un accueil favorable.

On est en droit de douter d’une telle démarche dont les véritables motifs paraissent troubles.


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